Interview de Lutopik – Propos recueillis par Mômes du Monde.
Tu es concepteur musical depuis maintenant quelques années, peux-tu nous parler de tes inspirations et diverses collaborations ?
Etant percussionniste et fils de musicien, j’ai toujours été inspiré par la musique du monde et les sonorités lointaines. Je suis vraiment éclectique et j’aime écouter de tout selon l’humeur du moment. J’essaye vraiment d’intégrer cela dans mes productions instrumentales depuis que j’ai intégrer mon collectif le Qu4tuor Mortis avec Fonka, Zenghi et Krysto Likid en 2011.
C’est d’ailleurs avec eux que j’ai vraiment trouvé mon style et je pense que cette évolution peut se ressentir sur nos projets instrumentaux qui sont disponibles gratuitement sur Grizzmine.com.
La plupart de mes collaborations artistiques sont nées de cette aventure musicale, d’abord quelques sons avec des MC’s de tout l’hexagone (Whity, Unick, Ismael Lesage, Plum’, PhyloMic, Doni Donzo, Error 404, Fellez, Vista, Wojtek…) puis des projets artistiques avec les illustrateurs Dark Elixir et Ebola qui ont réalisé des timelapses sur quelques unes de mes productions.
Tu vis actuellement en Guadeloupe, y a t il des structures artistiques pour permettre aux jeunes de s’exprimer et de s’initier à différents arts ? Qu’en est il des évènements comme Festivals, concerts ou autres…
Mon coeur m’a mené dans beaucoup de région, je suis né dans la capitale puis j’ai grandi en banlieue et j’ai habité en province avant de venir vivre à Marie-Galante qui est une dépendance de la Guadeloupe. Je précise cela car ce n’est pas du tout la même chose. Ce territoire fait 152km2 ce qui est très petit comparé à la Guadeloupe continentale. Je pense qu’en Guadeloupe il y a des structures artistiques professionnelles mais je ne les connais pas et pour ce qui est de Marie-Galante, malheureusement il n’y a que l’école de musique de Grand-Bourg qui propose des cours de musique plutôt classique. Il y a une vie associative qui propose des cours de danse, de Gwoka… mais rien concernant la musique actuelle et c’est à déplorer.
Au niveau événementiel, il y a le Festival Terre de Blues (17ème édition) qui contribue au rayonnement de la Guadeloupe dans le monde, et depuis peu l’émergence du Festival Tison (3ème année) qui permet aux musiciens locaux de se faire connaître d’un public qui aime la musique comme il est de coutume dans les caraïbes.
Tu as connu Mômes du Monde il y a maintenant quelques années, que penses-tu du développement de notre structure ? HUMANITY est ce un projet qui t’inspire ?
Je félicite l’association pour tout son travail et particulièrement Laurent pour son engagement sans faille auprès de la jeunesse d’ici et d’ailleurs. Je salue les diverses actions qui ont été menée par l’équipe de Mômes du Monde et j’apprécie de voir que le travail de terrain qu’ils ont fourni soit enfin reconnu d’intérêt général et tout cela sans subventions, d’ailleurs je me permet d’avoir une pensée pour tout les bénévoles qui font que cela soit toujours possible.
Le prolongement HUMANITY est logique puisque l’enfance n’a pas de pays, c’est un état d’âme universel qui mérite d’être considéré partout dans le monde et les frontières n’existe que dans le monde des adultes qui s’en sont écarté. Je ne peux qu’être inspiré de découvrir cette nouvelle étape de l’association.
Tu es intervenu sur les musiques de quelques unes de nos vidéos promotionnant nos actions, notamment notre dernière en date réalisée au Népal ” La Clef de son Succès “, valoriser un enfant pour toi est ce important ?
J’ai participé musicalement à deux spots publicitaires, l’un dédié aux enfants sourds et muets et “La Clef de son succès” ainsi qu’à l’album éponyme de Whity pour un remix du titre Mômes du Monde. Evidemment toutes ces collaborations me parlent directement et la valorisation des enfants devrait être une chose naturelle mais cela n’est pas encore le cas.
Trop d’enfants sont encore victimes de maltraitance, d’esclavage, d’abus innommables et de souffrances qui détruisent leurs constructions psychiques. Les adultes devraient prendre au sérieux cette réalité car il en va de notre avenir à tous, “C’est EUX, c’est nous, c’est DEMAIN“, et nous devons continuer de prévenir les dommages causer par tous comportements négligents à l’égard de la jeunesse et lui donner les moyens de s’épanouir à tous prix.
Quels sont les futurs projets de Lutopik et où peut-on te contacter ?
Actuellement, je suis sur la réalisation de mon second projet instrumental en solo qui s’intitulera “Island Night” mais je n’ai pas de date de sortie prévue. Il sera comme le premier, “Insular Day”, disponible gratuitement sur internet.
En parallèle, j’aimerai réaliser des ateliers de créations musicales avec la jeunesse et les musiciens de l’île mais cela prend beaucoup de temps et même si quelques projets sont en cours, il faudra encore un peu de patience avant que le Nautilus voit le jour.
Pour me contacter, il suffit de m’envoyer un message par mail: lutopik.prod@hotmail.fr
Merci Luto pour ton soutien sans relâche, MdM / Lutopik à suivre…
c’est EUX, c’est nous, c’est DEMAIN
Page Youtube de Lutopik – ici